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arts-ticulation
9 mai 2017

Un ananas déposé par un visiteur dans un musée peut-il devenir une oeuvre d'art ?

L'art contemporain peut parfois donner lieu à des histoires insolites. C'est le cas avec l'anecdote de Ruairi Gray (22 ans), étudiant de l'université Robert Gordon à Aberdeen / Ecosse, Une histoire que Ruairi a raconté sur son compte Twitter.

« La semaine dernière, nous avons posé un ananas à côté d'une œuvre d'art et lorsque nous sommes revenus aujourd'hui, la RGU [Robert Gordon University] l'avait déplacé et recouvert d'une structure en verre. Génial ! »

Fin avril 2017, l'Écossais de 22 ans s'est rendu à une exposition artistique organisée par sa faculté et intitulée "Regardez les lieux et les espaces qui vous entourent d'un œil neuf". Un peu sceptiques, lui et ses amis se sont amusés à déposer un ananas, sur un présentoir, au cœur de l'exposition. Ils n'imaginaient pas que les gérants du musée le prendraient pour une œuvre d'art.

Désormais, l'étudiant se dit prêt à vivre de son art. "Si quelqu'un veut acheter un chef d'œuvre, je suis ouvert aux offres", confie-t-il ironiquement au Daily Mail.

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9 mai 2017

Augusto BOAL - la force de l'image

Il ne faut jamais utiliser sur scène un objet, quel qu'il soit, exactement de la même manière qu'on le trouve chez soi ou dans la vitrine d'un magasin. Toutes les images doivent être esthétisées, modifiées, transformées, jusqu'à ce qu'elles enregistrent l'opinion du groupe sur cet objet, sur cette image, sur son importance pour les personnages - que ce soit une table, une chaise, un chapeau, une cravate, une porte, une boucle d'oreille, une bœuf, un cheval, un bouc, un balai, un plumeau, tout ce qui se voit : une image.

Car l'image est idéologique. Si nous avons besoin d'un téléphone, la seule chose que nous ne devons pas mettre sur scène est un téléphone. Nous pouvons l'utiliser, mais en changeant au préalable la couleur, la taille, en le coupant en deux pour montrer ses fils, ou en empilant dix les uns sur les autres, aspergés avec du spray jaune ou violet - je ne fais que lancer des idées simples, au hasard... Le téléphone ne peut pas sortir du magasin et rentrer sur scène, parce qu'il vient revêtu de l'idéologie du magasin. Si nous esthétisons le téléphone, il traduira notre opinion ; si nous ne le faisons pas, il conservera l'opinion du fabricant.

Chaque objet sera toujours porteur d'une opinion, d'une valeur, d'un sens, d'une idéologie. Il ne faut pas oublier que [l’image] est une représentation du réel et non pas sa reproduction.

Extrait de "Jeux pour acteur et non-acteur - Esthétiser l'image" - 1997

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