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arts-ticulation
11 mars 2011

Pierrick SORIN - Projet Nantes - 2000

 Pierrick SORIN « Nantes, projets d’Artistes » 2000 – vidéo / 26mn

 -------------- Présentation

Grâce au traitement numérique de l'image, Pierrick SORIN réalise un faux reportage montrant, avec toutes les apparences du sérieux, les œuvres créées par 7 artistes européens pour des espaces publiques à Nantes. Déguisé, il joue le rôle de chacun des artistes. Tous présentent des projets plus ou moins crédibles qui font intervenir d’importants moyens informatiques et des technologies d’avant-garde.

1 - Ricky PIERSON / Anglais, propose un dispositif (caméra) qui capture les mouvements des piétons dans la rue et les projette ensuite en grandes dimensions sur des écrans holographiques.

2 - Rösk NEIPRIK / Hongroise, propose une boule d’eau en suspension magnétique au-dessus de la ville.

3 - Sirki PINERO / Portugais, souhaite projeter sur la façade de la Faculté de Médecine, des images et vidéo d’opérations chirurgicales auxquelles se mêlent des images amateurs provenant du monde entier par le réseau Internet.

4 - Criki PERONE / Espagnol, propose aux habitants de les enregistrer dansant sur la musique de leur choix et de projeter le résultat, sous forme d’hologramme, sur les toits des immeubles et du théâtre de la ville.

5 - Krips RÖNIKER / Allemande, propose de déployer un arc en ciel au-dessus de Nantes qui dépendra de la mesure positive de leurs discussions téléphoniques.

6 - Eros PINEKI / Grec, propose de réhabiliter la tour Bretagne dont les habitants de Nantes ne sont pas satisfaits. Sa grande idée est de la transformer en un aquarium géant lumineux la nuit.

7 - Pierrick SORIN / Français, propose de disposer des sculptures le long d’une ligne de tramway. Les passagers assisteraient à la transformation d’un homme en femme et vice-versa selon la direction du trajet.

---------- La lecture de l’œuvre

La vidéo se présente comme un reportage véritable qui exposerait les réponses de 7 artistes à une commande publique. La forme parodie les émissions culturelles (posture et voix du présentateur,  voix off de traduction, ton sérieux et incisif, discours artistiques, interviews, etc.). Les projets sont montrés comme « réalisables », les progrès technologiques permettant aux artistes de réaliser tous leurs désirs / délires.

--- Comment sont montrés les artistes ?

Chacun interprète un stéréotype : l’artiste rêveur / inadapté social / mégalomaniaque / incompris / égocentriste / …. Chacun interprète les stéréotypes que nous avons sur les autres nationalités : le portugais, l’espagnol, etc..

--- Comment est montrée l’inspiration artistique ?

La « cuisine » de l’artiste faite de hasard et d’accident, manière pour P. SORIN de « désacraliser » le travail artistique.

L’inspiration qui se trouve dans des souvenirs personnels sur un mode régressif.

L’absence de message « je n’ai rien à dire »

--- Comment est posé le problème de la responsabilité de l’artiste et des limites de l’art ?

Le droit à l’image des personnes – sans leur accord, leur image est projetée dans l’espace publique.

Les écoutes téléphoniques – Au nom de l’art, peut-on enregistrer les conversations privées des personnes, déployer sur une ville des systèmes d’écoutes et de mesures qui relèvent des moyens policiers et militaires ?

--- Une critique de l’art « spectacle » ?

L’art comme moyen de recréer artificiellement du lien social. La participation volontaire / involontaire du public aux projets suffit-elle à créer de la communication ? L’art se met-il au service des politiques ?

--- Une critique des liens ambigus entre l’art et la technologie

L’utilisation de moyens technologiques qui sont du domaine de l’espionnage (caméra de surveillance) ou de l’intrusion dans la vie privée (écoute téléphonique) par l’art tend à les banaliser.

LE SITE DE Pierrick SORIN

http://www.pierricksorin.com/index.htm

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10 mars 2011

GOOGLE ART PROJECT

Google ouvre les portes de 17 musées internationaux à ses internautes. Sur la nouvelle plate-forme les utilisateurs du navigateur peuvent désormais visiter les salles de musées prestigieux et incontournables pour les amateurs d’art, entre autres, le MoMA, le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, la National Gallery de Londres ou encore le Château de Versailles. Lors du lancement du projet à la Tate Britain à Londres, Nelson Mattos, vice-président de l’ingénierie chez Google, a annoncé que d’autres musées pourraient rapidement intégrer le projet.

Dès l’ouverture de la plate-forme, plus de mille oeuvres sont déjà accessibles. Elles ont été photographiées et mises en ligne grâce à la technologie Street View, la technologie mise au point par Google pour faciliter le repérage en ville. Cette technologie permet au visiteur de déambuler de salle en salle en profitant d’une vue panoramique mais également de zoomer sur une œuvre en particulier.

http://www.googleartproject.com/

1 mars 2011

ANTHROPOPHAGIE et ARTS

 Du 12 février au 15 mai 2011, « la maison rouge » organise une exposition consacrée à la question de l’anthropophagie et à ses représentations dans les arts plastiques aujourd’hui.

Cette exposition présente un corpus d’œuvres réalisées majoritairement par une jeune génération d’artistes travaillant indépendamment les uns des autres sur le concept de l’incorporation charnelle.

Les œuvres contemporaines (Photographie, vidéo, installation, sculpture, dessin et peinture) seront mis en regard avec une partie historique (ouvrages illustrés, textes enluminés, gravures et objets d’arts premiers) témoignant des évolutions et des persistances du thème de l’anthropophagie à travers les âges et les latitudes.

À l’ère du clonage, des transplantations et des mondes virtuels, et d’une intégrité du corps remise en question, les artistes de l’exposition témoignent d’un nouveau regard porté sur le corps. Leur travail procède à son éclatement et à son morcellement, le métamorphosant et le recomposant en un corps hybride, tout à la fois comestible et anthropophage.

Après une variation autour de Goya et de ses héritiers, tel Yasumasa Morimura détournant le fameux Saturne dévorant ses enfants et jouant lui-même le rôle, l’exposition explore « le corps consommé » au travers des rites sacrés et profanes. Au menu notamment, Messe pour un corps, la performance de l’ancien séminariste, Michel Journiac, dans laquelle ce représentant majeur de « l’art corporel » en France célèbre une messe en latin, puis invite l’assistance à communier avec une hostie particulière : son propre sang transformé en boudin. Patty Chang s’attaque à un stéréotype du corps féminin et l’associe littéralement à une nourriture en se présentant dans Melons avec ces fruits en guise de prothèses mammaires, qu’elle consomme dans un acte d’auto-cannibalisme, une assiette en guise d’auréole telle une Sainte Agathe aux seins coupés. Le parcours se clôt sur le symbolisme et l’ambiguïté des contes, revisités comme ce Hänsel et Brätsel de Frédérique Loutz qui réinterprète le conte de Grimm et le superpose à la légende populaire de l’invention du Bretzel, pain en forme de bras croisés en prière, dont l’artiste a découvert l’origine lors de son séjour à la villa Médicis à Rome. Autant de savoureux et cruels regards artistiques sur le corps, consommable et consommateur.

N’y aurait-il pas absorption, voire dévoration, dans la relation à autrui, ce semblable avec qui je partage et construis mon moi ?  Comme le souligne Claude Lévi-Strauss,: « Nous sommes tous des cannibales. Après tout, le moyen le plus simple d’identifier autrui à soi-même, c’est encore de le manger » (La Repubblica, 1993).

BARBIER_Gilles___t_te_en_emmenthal___2003

                                                Gilles BARBIER "tête en emmenthal" 2003

 La maison rouge
10, Bd de la Bastille
Du 12 février au 15 mai 2011
Du mercredi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h

www.lamaisonrouge.org  

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