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arts-ticulation
20 avril 2010

Valérie BELIN - photographe

A l’ère du corps formaté et du visage botoxé, la photographe Valérie Belin dresse tour à tour des portraits de référence qui peuplent les magazines de papier glacé. Elle pousse l’art de l’esthétique dans ses retranchements à travers des séries où les visages et les bustes capturés sur fond noir tiennent davantage des spectres ou des robots que des êtres humains. Valérie Belin questionne la morphologie et les codes de représentations véhiculés par les médias. Les séries réalisées en couleur suite à une sélection des modèles sur catalogue d’agences de mannequins, placent le spectateur dans une situation de joueur. A lui revient le rôle de décrypter la supercherie du réel présent dans chaque visage à la beauté plastifiée. Les portraits, divisés à part égale entre masculin et féminin ignorent le spectateur de leurs yeux creux et vitreux. Des femmes aux bustes nus et immaculés et aux regards errants laissent deviner une fausse humanité, celle-là même rencontrée dans les vitrines de prêt-à-porter. L’ambivalence du mot mannequin est ici exploitée à juste titre, puisque les identités lisses et impersonnelles cèdent leur place au mannequin de plastique, comme l'aveu d’échec de notre incapacité à différencier modèle artificiel et être humain.

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Commentaires
A
« Valérie Belin utilise la photographie comme une tentative obsessionnelle d'appropriation du réel. Elle cherche à éviter l'anecdote de la forme et à pénétrer au coeur des choses. Ses photographies d'objets en verre réalisées à Venise ou les miroirs pris dans des magasins de décoration constituent l'aboutissement de cette recherche. Parallèlement, elle s'intéresse à la problématique du corps : les robes de mariées, comme les épaves de voitures, parlent de l'absence du corps et d'une certaine volonté de mémoire. Dans la série des fleurs, les bouquets paraissent se faner avant même d'éclore ; aux halles de Rungis, les carcasses nous parlent d'animaux invisibles. Valérie Belin utilise toujours le noir et le blanc, ces couleurs qui font ressortir la lumière. Le choix des grands formats nous plonge au coeur des sujets ; leurs cadrages serrés, coupés de tout contexte, les lieux encombrés et miroitants rendent obsédantes ces images d'une grande beauté. »<br /> <br /> Jacqueline d'Amécourt -, conseillère artistique, 2000.
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J
Je suis arrive sur ce site par hasard et je le trouve vraiment interessant ! A plus !
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