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arts-ticulation
16 mai 2009

LE COLLECTIF PLEIX

 Créé en 2001, Pleix est un collectif de sept artistes parisiens, — infographistes, graphistes musiciens — alternant réalisation de travaux alimentaires tels que des clips vidéos et des publicités avec une recherche esthétique et plastique personnelle. Leur univers emprunte au jeu vidéo, au cinéma, à la musique électronique, mais aussi au design graphique et aux arts plastiques. Pleix réutilise les moyens et codes visuels de la publicité, en les exagérant volontairement afin de mieux les détourner et dénoncer, avec un humour qui leur est propre, la chosification et la deshumanisation de l'individu par la société de consommation. Dans Pride's Paranoïa, le personnage principal se transforme peu à peu en machine -- les différents objets des vitrines et supermarché de Future City s'agglutinant autour de lui comme s'il était aimanté --, caricature féroce du consommateur «terriblement fier», désirant se défaire de son «complexe de superhéros» en achetant compulsivement, et qui ne «peut pas dormir tant que ça n'est pas fait». De la même façon, les personnages du clip Itsu, réalisé pour le groupe Plaid, se transforment petit à petit en psychopathes sur fond de diagrammes des bénéfices de l'entreprise dont ils font partie. L'empreinte de Pleix pourrait également être un travail commun sur les limites, les contradictions, les accidents qui montrent ces états d'incertitude, de fragilité inhérents au monde numérique.

 http://www.pleix.net/

PLEIX_4PLEIX_5

Parmi les films de Pleix, Beauty Kit est une série glaçante de « spots publicitaires » pour un kit de chirurgie esthétique à l’attention des petites filles : prothèses mammaires miniatures fournies avec micro-scalpel et mode d’emploi, nécessaires à liposuccion ou à chirurgie nasale déballés par des gamines extasiées. Dans la même veine, E-baby nous colle face à un bébé en couveuse, que sa mère pouponne à distance, via une paire de terrifiants gants noirs pilotés par ordinateur. Sometimes sème le trouble avec des images, disséquant au ralenti l’explosion d’un gratte-ciel en 3D. Le collectif assume la référence au 11 septembre et à la fascination que l’effondrement des tours jumelles a provoquée dans le monde entier, tout en revendiquant une analyse physique de la destruction, dénuée de toute dimension politique.

« Nous n’avons pas envie de porter de message, de jouer les moralisateurs. Nous sommes simplement un peu éponges, inspirés par tout ce qui nous entoure. »

                                                                                 

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Commentaires
A
Ce que la télé nous donne à voir ce sont des modèles de comportements. Tout ces modèles ont pour but de diriger les personnes vers des groupes identitaires ayant chacun leur propre mode de fonctionnement (langages, symboles vestimentaires, comportements, loisirs, lieux, etc..). Cette différenciation, artificielle et contrôlée, permet de moduler les comportements consuméristes en donnant l'illusion d'une liberté de choix.
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F
Je pense que ce n'est pas bien pour la société de déshumaniser l'être humain. Tout ce que les gens voient à la télé, ils y croient et répètent tout. Or, la plus part des choses que l'on nous diffusent à la télé montrent une société consommatrice, dépourvue de valeurs morales.
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